Droit et justice

Remises et ajouts : Pas sur les esprits !

Attention ! Tout n'est pas permis lorsqu'on fait de la publicité pour un happy hour.

Ce qui fonctionne pour les boissons gazeuses, les sticks ou le Cüpli est strictement interdit pour les spiritueux et les cocktails. Pour organiser un happy hour en toute légalité, il faut respecter les dispositions de la loi sur l'alcool.

Fondamentalement, il faut faire la distinction entre l'octroi et la publicité d'une prime ou d'un avantage : bien que les deux soient interdits en principe, il existe une certaine marge de manœuvre dans l'octroi qu'il convient de bien comprendre.

L'octroi

L'octroi de primes a été arrêté si les primes sont destinées à attirer les clients. Une attention particulière doit être accordée au mot "attraction", car certains bonus sont tolérés par les autorités comme étant autorisés. Toutefois, deux conditions doivent être remplies :

  1. L'ajout doit avoir un lien direct avec le produit.
  2. La valeur de l'addition ne doit pas dépasser 10 % du prix de vente de la boisson spiritueuse.

Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Un ajout a un lien avec le spiritueux s'il sert à le préparer ou permet sa consommation (par exemple, un shaker ou un verre à boire). Les ajouts qui sont consommés en même temps que la boisson spiritueuse et qui sont donc également liés à cette dernière revêtent une importance particulière pour le secteur des bars. Les chips, les cacahuètes, les olives et autres petits en-cas sont des exemples de ces ajouts tolérés.

Disposition commerciale : "Il est interdit de se livrer au commerce de détail de l'eau distillée en accordant des primes et autres avantages destinés à attirer les consommateurs".

Art. 41 para. 1 lit. h AlkG

Mais : la valeur de ces extras doit être faible, c'est-à-dire qu'ils doivent être perçus par le client comme une petite chose. C'est certainement le cas avec un petit bol de cacahuètes. En revanche, dans le cas de l'accès gratuit au buffet d'antipasti, la limite de 10% maximum du prix de vente de l'alcool est certainement dépassée. C'est là que le terme d'incitation entre en jeu.

Un consommateur ne commandera guère un spiritueux pour recevoir gratuitement un petit bol de cacahuètes. Le buffet d'antipasti, en revanche, crée une incitation complètement différente et, par conséquent, de tels ajouts à forte valeur ajoutée doivent être compris comme une incitation et sont donc interdits.

Appliquer

Comme il est interdit par la loi d'accorder des rabais et des primes pour l'eau distillée, cet octroi ne peut évidemment pas faire l'objet de publicité.

1 Publicité avec rabais : seulement si les spiritueux sont explicitement exclus
Si l'exploitant d'un bar promet une boisson de bienvenue gratuite sur un prospectus ou annonce un happy hour sur le panneau devant le bar, il peut être clair pour lui que les spiritueux sont exclus de cette offre. Mais le consommateur moyen ne le comprend pas de cette façon. Si les spiritueux ne sont pas explicitement exclus, il s'agit d'une promesse illégale de remise sur les spiritueux. Cette infraction peut donc être sanctionnée par une amende.

Mais comment peut-on faire de la publicité pour un rabais sur des produits non spiritueux en respectant la loi ? Il existe une solution très simple : si vous ajoutez la mention " sans spiritueux " à la publicité, vous éviterez les conflits avec le règlement sur la publicité de l'AlkG.

L'ajout peut être placé discrètement en marge de l'annonce, par exemple à l'aide d'un astérisque, et il est désormais clair pour le consommateur que les spiritueux sont exclus de l'offre. Exemple : (1) Dépliant pour un happy hour : Une violation des règles de publicité de l'AlkG est évitée par l'ajout de spiritueux exclus.

Disposition relative à la publicité : "Les allégations de comparaison de prix ou la promesse de primes ou d'autres avantages sont interdites."

Art. 42b para. 2 AlkG

2 Publicité à durée limitée : interdite aux spiritueux
Outre les mots à la mode comme "promotion", il existe de nombreux mots différents qui peuvent être interprétés dans la publicité comme l'indication d'un rabais. Il s'agit, par exemple, de prix tels que le prix de la frappe et le prix du marteau.

Mais aussi des prix tels que "seulement pour une courte période". Le client peut alors supposer que le prix est moins cher que d'habitude en ce moment, pendant une période limitée. Et c'est là que vous devez frapper ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Tribunal fédéral a jugé le Schnägge-Fritig irrecevable (Schnägg = Fünfliber).

On peut supposer que les boissons seront vendues à un prix plus élevé les autres soirs.

L'heure limite de ce soir suggère que le Mojito coûte normalement plus de CHF 8.00.

3 Publicité avec comparaisons de prix : Interdit pour les spiritueux
La loi interdit également les allégations comparatives de prix. Il s'agit notamment de comparer ses propres prix avec ceux de la concurrence, ainsi que de comparer ses propres prix avec les prix précédents.

Toutes les indications telles que "au lieu de" ou "plus tôt" sont interdites, car elles promettent non seulement une réduction, mais donnent également aux clients la possibilité de comparer les prix.(3) Les indications comparatives de prix ne sont jamais autorisées. Même les petits bonus peuvent ne jamais être annoncés.

La Confédération et les cantons

Les infractions aux dispositions relatives à la publicité de l'AlkG sont sanctionnées par la Confédération, car les sujets publicitaires sont utilisés dans toute la Suisse. Les violations des règles commerciales (octroi), par contre, sont sanctionnées par le canton.

A noter également : grâce au fédéralisme suisse, les cantons peuvent édicter des lois et ordonnances supplémentaires qui limitent les prestations même sur les boissons qui ne sont pas soumises aux dispositions de l'AlkG.

Afin de respecter également les prescriptions cantonales, nous vous recommandons donc de vous renseigner auprès de l'autorité cantonale compétente.

Service de conseil

Tout le matériel publicitaire peut être soumis à l'administration fédérale des douanes FCA pour examen. Le matériel publicitaire qui arrive à la FCA le lundi à 16 heures au plus tard sera évalué lors du test qui a lieu le mardi. Il suffit d'envoyer les annonces à khw@ezv.admin.ch.

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